- antiseptique
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Synonymes :- désinfectant- stérilisantantiseptiqueadj. et n. m. Se dit d'un produit qui détruit les bactéries et empêche leur prolifération.Encycl. Les antiseptiques varient selon le domaine d'application (la peau, le nez). Ils peuvent être administrés par voie interne, locale (pommade ou solution) ou générale (antibiotiques, sulfamides). Parmi les antiseptiques, les plus répandus sont le savon, l'eau de Javel, l'alcool éthylique, l'acide borique, le formol, le bleu de méthylène. La conduite antiseptique élémentaire consiste à éliminer le plus grand nombre possible de germes facteurs de maladies par l'hygiène: propreté de la peau, des muqueuses, des vêtements, de la literie et de la vaisselle, usage de la cuillère, surélévation du matériel de couchage, lutte contre le péril fécal.⇒ANTISEPTIQUE, adj. et subst. masc.A.— Méd. (Se dit d'un) agent chimique, thérapeutique qui, soit à la surface, soit à l'intérieur d'un organisme vivant, peut s'opposer au développement ou même à la survivance des ferments putrides, des germes pathogènes. Pansement, remède antiseptique; user des antiseptiques; un puissant antiseptique. (Ac. 1798-1932) :• 1. Pas de vérité, que provisoire.(J'ai encore connu le temps où l'on croyait avoir tout résolu par les antiseptiques. « Tuer le microbe ». On s'est aperçu que, souvent, du même coup, on tuait les cellules vivantes.)R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, p. 994.• 2. La durabilité tient avant tout à la présence dans le bois de matières antiseptiques, soit naturelles telles que les tannins (châtaignier, chêne), les résines (pin maritime, cèdre), les oléorésines (essences coloniales); soit artificielles telles que les sels antiseptiques, la créosote, etc. ...J. CAMPREDON, Le Bois, 1948, p. 21.B.— Au fig. (Se dit d'un) phénomène psychique, spirituel susceptible de s'exercer contre la corruption morale, etc. :• 3. Il semble donc que si quelqu'un devait échapper à cette sorte d'influenza morale qui sévit si fort dans les salons, ce fût Victor Charrigaud, mieux que tout autre préservé de la contagion par cet admirable antiseptique : l'ironie ... Mais l'homme n'est que surprise, contradiction, incohérence et folie...À peine eut-il senti passer les premières caresses du succès, que le snob qui était en lui — et c'est pour cela qu'il le peignait avec une telle force d'expression — se révéla...MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, p. 191.PRONONC. :[
]. PASSY 1914 note une durée mi-longue pour la 1re syllabe du mot.
ÉTYMOL. ET HIST.A.— Méd. 1. adj. 1763 « propre à arrêter la pollution microbienne, qui prévient ou arrête l'infection » (ADANSON, Famille des Plantes II, 622, s.v. antiseptikes, ou Antiputrides ou Balsamikes, qui empêchent les plaies de venir en supuration, ou en Gangrène); 1765 (Encyclop. t. 15, s.v. septique : ... M. Pringle, de la Société royale de Londres, & médecin des armées britanniques, a donné à la suite de ses observations sur les maladies des armées dans les camps & dans les garnisons, des mémoires excellens, lus à la société royale, sur les substances septiques & anti-septiques. Ses expériences prouvent qu'il y a beaucoup plus de substances qui résistent à la putréfaction, qu'il n'y en a qui la favorisent); 2. subst. 1765 « médicament employé contre les infections microbiennes » (Encyclop. t. 15, s.v. septique).B.— Sens fig. 1895, (HUYSMANS, En route, t. 1, p. 2I : Comme un antiseptique supraterrestre).Soit empr. à l'angl. antiseptic « id. » (MACK. t. 1, p. 242), A 1 attesté dep. 1751 (Gentl. Mag. 557 ds NED), A 2 dep. 1751 (loc. cit., ibid.). B adj. dep. 1820 (Southey, Wesley I, 204, ibid.); subst. dep. 1825 (BENTHAM, Ration. Reward, 175, ibid.); l'angl. antiseptic est composé du lat. septicus « qui putrifie » et du préf. anti-. À l'appui de l'hyp. d'une orig. angl. les travaux du savant anglais Pringle, supra; — soit dér. de septique; préf. anti-.STAT. — Fréq. abs. littér. :22.BBG. — BONV. 1969. — BOUILLET 1859. — DUVAL 1959. — FROMH.-KING 1968. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — HUSSON 1970. — Lar. méd. 1970. — Lar. mén. 1926. — LASNET 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970. — MONT. 1967. — NYSTEN 1824 (s.v. anti-septique). — PRIVAT-FOC. 1870. — UV.-CHAPMAN 1956. — VIEILL. 1970.antiseptique [ɑ̃tisɛptik] adj. et n. m.ÉTYM. 1765; antiseptike, 1763; de 1. anti-, et septique, ou angl. antiseptic (1753), de même orig.❖♦ Méd. et cour. Qui empêche la putréfaction en détruisant les microbes, qui emploie l'antisepsie. ⇒ Antiputride, antisepsie. || Un remède antiseptique. || Un pansement antiseptique.1 (…) mes plus cordiaux remerciements pour m'avoir, par vos brillantes recherches, démontré la vérité de la théorie des germes de putréfaction et m'avoir ainsi donné le seul principe qui pût mener à bonne fin le système antiseptique.♦ N. m. || Un antiseptique. || Noms d'antiseptiques : biodure de mercure, borax, acide borique, chloral, chlore, coaltar, collargol, eau oxygénée, formol, glycérine, iode (dérivés de l'iode), iodoforme, menthol, nitrate d'argent, permanganate, acide phénique, salol, sublimé, thymol, etc. || Utiliser un puissant antiseptique.2 Comme je ne disposais point d'antiseptique, j'ai eu soin de pisser sur la plaie, ainsi que le pratiquent les Indiens de l'Amazone.B. Cendrars, Moravagine, Œ. compl., t. IV, p. 171.➪ tableau Noms de remèdes.❖CONTR. Septique.DÉR. Antisepsie, antiseptiser.
Encyclopédie Universelle. 2012.